« Tu te souviens de mon idée folle ? Les chaussures de course japonaises ? Ça peut être énorme, Papa. Énorme ! »

Fondateur de Nike, dont il fut le PDG de 1964 à 2004 puis le président du conseil d’administration jusqu’en 2016, Phil Knight, l’homme derrière le « swoosh », la virgule, est toujours resté dans l’ombre, et sa vie un mystère.

Il raconte enfin son histoire dans une autobiographie surprenante, humble, sans concessions, drôle, inspirante, et qui passionnera aussi bien les amateurs de sport que ceux qui s’intéressent…

Ce que nous avons aimé…

Suivre le parcours d’un entrepreneur permet de s’imprégner d’un état d’esprit et d’une vision du challenge qui donne des ailes.

Nous avons apprécié l’humilité de Buck (le surnom de Phil Knight) au travers de ces pages, qui reconnait ses propres faiblesses, ses erreurs mais aussi qui nous partage ses victoires.

L’art de la victoire mène une réflexion sur la réussite d’une entreprise qui passe par des choix stratégiques et financiers. Pourtant rien ne parait évident lorsque ces décisions sont prises. Phil Knight est parti de rien et il a réussi ses rêves au travers de nombreuses peurs qu’il a surmontées.

Ce que nous avons moins aimé…

Nous aurions apprécié que la dernière partie du livre soit plus développée sur les réflexions actuelles de l’auteur.

Phil Knight est un personnage emblématique tout de même, qui a certainement une sagesse à partager au travers de son vécu. Bien sûr, il nous livre quelques anecdotes récentes, mais peut-être demanderaient-elles à être étoffées pour ne pas rester sur notre faim bien éveillée par l’abondant récit  jusqu’au début des années 80.

Une histoire complémentaire

Une petite précision tout de même sur Onitsuka à l’origine de la première passion de Phil Knight… Mais qui est cette entreprise aujourd’hui 😉 ?

Pour en savoir plus sur l’histoire d’Onitsuka

Notre avis

A l’évidence, seuls les victorieux peuvent écrire leur histoire… La survie de Nike est passé sur le fil du rasoir à de nombreuses reprises.

Ce qui transparait tout le long de « L’art de la victoire », c’est cette volonté d’entreprendre contre vents et marées.

C’est aussi la part d’humain qui nous touche, comme par exemple la blessure qu’a causé une remise en question de l’éthique de Nike récemment.

Ce livre permet de remettre en place certaines idées reçues de success stories faciles. Rien n’est acquis dit-on. Par conséquent, une belle leçon pour des entrepreneurs, pour comprendre ce que capital signifie, pour s’imprégner des difficultés inhérentes aux start-up, pour envisager que la vraie réussite passe par des recrutements de collaborateurs, pas toujours idylliques ni compétents à 100%, mais toujours impliqués.

La phrase que nous avons retenue pour vous

« J’avais été incapable de vendre des encyclopédies et j’avais même détesté cette expérience. J’avais été un peu meilleur pour vendre des fonds d’investissement mais je m’étais senti mort à l’intérieur. Pourquoi vendre mes chaussures était-il si différent pour moi ? J’ai tout simplement réalisé qu’il ne s’agissait pas uniquement de vendre. Je croyais en la course à pied. Je croyais que le monde se porterait mieux si les gens sortaient de chez eux et allaient courir quelques kilomètres tous les jours, et je croyais vraiment que ces chaussures étaient meilleures que les autres pour cela. »

Pour vous le procurer

La vidéo à voir pour mieux connaitre l’auteur