Oups ! On est en déficit…

température de 40.3 sur un thermomètre

Votre entreprise a passé un mauvais cap cette année. Il se solde par un déficit…

Plusieurs questions se posent alors, tant sur le plan juridique que sur les décisions  à prendre pour gérer cette situation délicate.

Ce que vous devez savoir…

Vous avez dit déficit ?

Le déficit résulte d’un calcul simple :  toutes vos charges de l’année, (numéros de comptes commençant par 6) sont déduites de de vos produits comptables, c’est à dire vos revenus annuels pour l’entreprise (numéros de comptes commençant par 7).

Le raisonnement est appliqué sur les montants HT lorsque votre entreprise a une activité soumise à TVA.

Lorsque vos produits sont inférieurs aux charges, vous dégagez alors un déficit comptable qui apparaît dans votre bilan, dans le passif, et plus précisément au niveau des capitaux propres.

Remarque

Le déficit annoncé est annuel et non pas cumulé.

Exemple

Si vous avez 5 000 euros de déficit en 2016 et 3 000 euros de déficit en 2017, comprenez que vous avez perdu 8 000 euros au total et non pas que vous avez réduit votre déficit !

Ce que le déficit vous indique…

Rien n’est grave, tout est à maîtriser !

Déficit justifié

Il est possible que le déficit soit « justifiable » dans le sens où, en amont, vous avez pris des décisions qui expliquent le déficit.

Exemple

Vous avez investi dans une nouvelle équipe commerciale, ou vous avez pris plusieurs mois pour organiser un nouveau process. Ces décisions viennent pénaliser votre année, mais afin de vous rendre plus efficace à l’avenir.

Remarque

Si vous avez investi dans la fabrication d’un outil en interne, soyez attentif !

Il existe en effet une technique comptable appelée « production immobilisée » qui consiste à « annuler » des charges le coût de l’investissement interne (temps et matières) pour le répartir sur les années à venir.

Vous remontez alors mécaniquement votre résultat qui peut ne plus être déficitaire ! Parlez-en à votre comptable.

En savoir plus sur la production immobilisée

Déficit non justifiable

Si, par contre, le déficit n’est pas justifiable, vous devez impérativement mener une analyse approfondie sur les raisons qui sont à la source de cette difficulté qui doit retenir votre attention.

Elles peuvent avoir des causes multiples et très diversifiées :

  • Difficulté commerciale à conclure une affaire,
  • Tensions internes liées au management,
  • Perte sur certaines actions ou chantiers,
  • Sur-équipement,
  • Communication externe,
  • Etc…

Il ne faut pas négliger le fait que plusieurs problématiques peuvent s’imbriquer ou encore que, ce qui parait évident peut masquer des raisons plus difficiles à déceler.

Problème de visibilité ? Pare-brise à remplacer ?

voiture accidentée

Ou y-a-t-il d’autres réparations impérieuses à faire ?

Enfin, il est très complexe, lorsque vous êtes vous-mêmes impliqué, de prendre du recul.

Notre expérience

Un artisan nous a contacté pour résoudre un problème de déficit.

Il connaissait la cause : sa conjointe, productive, avait eu une grave maladie invalidante au cours de l’année.

L’étude a révélé que ce n’était pas la cause première. Il ne s’agissait que de la première conséquence d’autres faits, dont la sur-activité, ainsi que de décisions prises en amont liées à sa production.

Notre conseil

N’hésitez pas à vous faire accompagner pour mettre en place des actions correctives et surtout concrètes afin de rétablir impérativement un comportement bénéficiaire.

Des actions régionales existent souvent pour aider les entreprises dont la prise en charge peut être parfois de 100%, comme par exemple l’Aide d’Urgence TPE PME en Auvergne-Rhône-Alpes. N’hésitez pas à contacter votre Région pour vous renseigner sur l’aide éventuelle qu’un consultant peut vous apporter…

L’aide d’urgence de la région Auvergne-Rhône-Alpes

Magesco est actuellement référencé dans ce dispositif pour aider les entreprises en difficulté.

L’aide aux entreprises en difficulté

Dans ce type de prestation vous retrouvez :

  • Une analyse globale de votre entreprise,
  • Un déplacement au cœur de votre entreprise,
  • Un plan d’actions envisageables et adaptées
  • La mise en place d’outils de suivi,
  • Un rapport de mission qui vous permet d’avoir un support de travail pour redresser la situation.

Comment Magesco peut vous accompagner…

N’hésitez pas à demander de l’aide. Nous ne sommes pas là pour vous juger, mais pour vous aider.

Si une mauvaise période est à passer, autant se faire accompagner plutôt que de tâtonner pour tenter de s’en sortir seul, non ?

L’information comptable…

La gravité du déficit est toute relative.

Si votre entreprise dispose de solides réserves (au sens comptable), elle pourra ponctuellement absorber le choc du déficit.

Cependant, le déficit est un avertissement lancé par votre comptabilité.

La démarche juridique

Regardez dans votre bilan au passif le montant de vos capitaux propres. Ils comprennent votre déficit.

Si vos capitaux propres sont inférieurs à la moitié de votre capital, vous aurez alors une démarche de publicité obligatoire dans un journal d’annonce légale, suivant une assemblée générale extraordinaire.

Cette AGE doit valider le fait de continuer votre activité ou non. Vous aurez alors deux ans pour régulariser la situation.

Cette mesure imposée par le code du commerce a pour objectif d’informer les tiers que vous êtes en position délicate et que votre capital n’a plus de valeur de garantie…

En savoir plus sur cette démarche…

Communiquer un déficit n’est jamais très valorisant pour tous ceux qui auront accès à votre bilan (banquier, fournisseur, organisme de notation…).

Il faut donc anticiper au maximum pour éviter le déficit en mettant en place des outils de gestion qui vous permettent de déceler le plus tôt possible une source de perte afin d’y remédier.

En bref…

Prenez rapidement des mesures pour enrayer et inverser la tendance déficitaire avant qu’il ne soit trop tard et que votre entreprise ne puisse plus honorer ses dettes.

Faites appel à une aide extérieure pour mener des analyses profondes en contactant votre Région.

Et n’oubliez pas les formalités obligatoires si vos capitaux propres deviennent inférieurs à la moitié de votre capital.