Parlez-vous le langage comptable ?

Il n’y a rien de plus frustrant que de ne pas comprendre ce qui nous est dit.

Et, si ces propos concernent notre état de santé, agacement et inquiétude risquent fort de naître à ne pas parvenir à décoder ces mots.

Qu’en est-il du jargon ou langage comptable ?

Voici un point pour traduire les propos obscurs de votre comptable…

Un processus encadré

Commençons par la base même de votre comptabilité.

Les pièces

La source d’information de la comptabilité vous est évidemment connue, puisque c’est l’entreprise qui transmet les documents qui serviront à la saisie comptable. Ces documents sont appelés des « pièces ». Toute comme dans une enquête criminelle, les pièces à conviction servent à prouver les chiffres face à une enquête fiscale, ou sur la demande d’un associé, par exemple.pièces à conviction pour une enquête criminelle

Exemple de pièces comptables : factures d’achat ou de vente, bulletin de paye, relevé bancaire…

Le journal

Chaque pièce dispose d’une date. C’est à cette date que le comptable enregistre l’information dans un « journal ». Le journal est un document de saisie journalier, qui permet donc de classer les informations financières dans votre comptabilité. Selon le type d’information, il catégorise ces journaux par type, journal d’achat, de vente, de banque, de paye ou d’opérations diverses. Ce dernier est connu sous son sigle OD.

Par conséquent, quand le comptable vous dit qu’il a passé une « OD », il fait allusion à une écriture comptable apposée dans ce journal particulier, réservé aux opérations peu classiques, telles que des régularisations ou des opérations dédiées de fin de période comptable (appelée exercice).

Ainsi, le journal est la seule manière d’entrer une information dans votre comptabilité ! Rien ne peut être écrit dans vos comptes sans passer par cet aiguillage ! Pour être plus précis, tous les documents comptables sont issus de cette saisie unique. En effet, ils découlent en cascade des enregistrements (ou écritures) passés au journal.

Les documents issus de la saisie au journal

Les comptes

Chaque information, issue de ces enregistrements, estri de bouchons de couleurst classée dans des comptes. Et chaque compte est codifié selon un plan de comptes national que certains nomment de manière réductrice « Plan comptable ».

Lien vers le plan comptable 

Un compte est un regroupement d’informations ayant une caractéristique commune, prédéfinie. Chaque compte commence par un chiffre compris entre 1 et 7. Ce chiffre détermine sa catégorisation générale.

De plus, ce compte comporte un débit (à gauche) et un crédit (à droite). Le compte est dit « débiteur » lorsqu’il a plus de débit inscrit que de crédit, et il devient ‘créditeur’ dans le sens inverse.

Les choses se compliquent lorsque vous voudrez lire le sens de ce compte car l’interprétation du sens dépend de sa catégorie.

conseil icôneConseil

Apprenez juste à lire les principaux comptes qui vous intéressent. . Il vous ‘suffit’ d’accepter le vocabulaire défini par les règles comptables.

Par exemple, un compte client est débiteur quand il vous doit une somme, et créditeur dans le cas où vous lui devez (cas particulier lors du versement d’un acompte par exemple).

attention !Attention !

 Contrairement au relevé bancaire, la banque est débitrice lorsque vous avez un compte approvisionné et créditrice quand vous êtes à découvert. C’est … à savoir.

Le grand livre

L’ensemble des comptes de votre comptabilité est appelé « grand livre ». Vous aurez dans ce document tous vos comptes avec le détail des opérations qui l’ont fait évoluer.

Exemple iconePar exemple, un client peut avoir été facturé – au débit – de deux factures (de 500 euros et de 300 euros). S’il effectue un virement de 600 euros – au crédit – il restera vous devoir 200 euros, solde débiteur de son compte. Dans son compte, vous aurez alors 3 lignes correspondant à trois opérations et un seul solde signifiant qu’il vous doit encore 200 euros.

La balance

La balance des comptes récapitule enfin tous les comptes de l’entreprise en ne présentant que les ‘soldes’ de chacun ! Elle comporte l’avantage d’être synthétique, ce qui la rend appréciée des chefs d’entreprise.

Par continuer notre exemple, notre client apparaitra dans la balance dans son compte pour un solde débiteur de 200 euros.

Les documents de synthèse

Restent les documents comptables de référence : le bilan et le compte de résultat.

Le compte de résultat

Le compte de résultat, communément appelé résultat de l’exercice, reprend tous les comptes concernant les charges et les produits (HT, sauf cas particuliers). Il sert à déterminer si vous avez réalisé un bénéfice ou une perte durant la période de votre exercice. Ce résultat apparait … au bilan.

Le bilan

Le bilan regroupe tous les comptes de votre comptabilité (indirectement ceux des charges et produits via le compte de résultat). Contrairement à la balance, qui classe par numéro les informations, le bilan regroupe ces comptes par thème.

Exemple iconePar exemple les créances comprennent celles sur les clients (dont votre client qui est de 200 euros) mais aussi celles sur l’État telles qu’un crédit de TVA…

Et d’autres…

Vous retrouverez également d’autres espaces tels que les ‘dettes’, les ‘immobilisations’ (investissements) ou les capitaux propres (appartenant à l’entreprise).

En bref…

Comme tout métier, la comptabilité dispose d’un jargon qui lui est propre.

Pour vous y retrouver, vous pouvez commencer par retenir quelques termes de vocabulaire qui vous aideront à mieux comprendre.

Vous êtes prêts ? Journal ? Comptes ? Grand Livre ? Balance ? Résultat ? Bilan ?