10 aspirations du leader du changement
Posté par: lydie pinardi | on janvier 11, 2018
Vous souhaitez que votre entreprise évolue vers une configuration de respect des autres et de développement durable ?
Vous voulez véritablement être un leader de ce changement en faisant devenir votre entreprise ou votre équipe emblématique d’une démarche « responsable » ?
Alors vous pouvez être intéressés par ces idées librement reprises du livre The Break-Through Challenge (2014) (disponible en anglais uniquement) !
Son auteur, John Elkington est connu pour avoir abordé le concept du Triple Bottom Line qu’il a créé en 1998.
Quelles sont donc les 10 aspirations des leaders du changement ?
1 – Viser l’impossible
Si ce n’est pas nous, qui le fera ?
Si ce n’est pas maintenant, ce sera quand ?
Le vrai leader a une mission impossible… au premier abord. Mais imaginons bien que, comme le confirmerait votre culture cinématographique, une mission dite impossible est souvent atteignable si le leader est un battant déterminé et un brillant stratège.
2 – Devenir responsable
L’investissement qu’entreprend le leader du changement le pousse à ne pas rester cantonné à un cercle restreint, mais à devenir un ambassadeur du changement des règles.
Le leader est responsable par définition, mais, dans ce contexte, il devient un symbole du changement en s’investissant d’une mission qui résulte d’un engagement.
Nous avons d’ailleurs relevé un exemple récent appuyé sur les acheteurs d’œufs qui souhaitent aller au-delà des normes pour l’élevage en devenant acteurs actifs du changement.
3 – Etre précurseur
Pourquoi attendre que les autres soient les pionniers ? Pourquoi attendre que des ONG prennent le risque ?
Il semble illusoire de compter uniquement sur les gouvernements pour obtenir gain de cause. En effet, leur fragilité électorale les poussent souvent au status quo au lieu d’avoir un « future quo ». Sans pour autant les juger, notons que leur position politique devient souvent un frein.
Pour être un vrai leader, il faut mettre notre cœur à promouvoir le changement, sans attendre que d’autres le fassent – sinon qui serait leader? Ce leader devient par conséquent le grand communiquant du changement qu’il veut voir dans le monde.
4 – Etre vraiment ambitieux
Attendre n’est plus possible. Il faut agir vite et efficacement, avec de vrais objectifs.
Même si on constate une prise de conscience d’une partie de la population mondiale, il faut reconnaître que beaucoup raisonnent encore en devises uniquement.
Le changement suppose donc de réformer une culture et une vision de notre mode de consommation, ce qui relève de la grande ambition. C’est ici que se révèle le vrai challenge, en se posant de vrais objectifs, hauts en couleur, à atteindre!
Pour exemple, les « Zeronauts » sont des acteurs qui veulent tendre vers le zéro, avec un délai court sur des thématiques comme le taux de dioxyde de carbone, les déchets, les produits toxiques ou encore la pauvreté.
Voir le discours de John Elkington sur les Zeronauts
5 – Développer son réseau de partenaires
Seul, la mission est complexe.
De multiples exemples montrent que le collaboratif avec des grands groupes peut fonctionner, comme certains économistes le défendent. Des grands groupes? Pas seulement, les petits ruisseaux formant de grands fleuves, les leaders sont en recherche de partenariats actifs pour que d’un tout ressorte une force attractive vers l’amélioration.
Nous pouvons citer en cela des références en la matière, tels que Pralahad (Base of pyramid), et Yunus (le social business) qui a collaboré avec Danone…
6 – L’audace en toute simplicité
Petite référence cinématographique ?
«Un excès d’enthousiasme peut parfois nous amener à forcer sur la métaphore » et « Quand il s’agit d’écrire, la simplicité est souvent le meilleur parti », Romain Duris dans le rôle de Molière.
L’objectif est donc de pousser l’analyse pour retenir la meilleure solution dans une application simple, avec des procédures, des objectifs, des rendus et des mesures les plus fluides possibles.
7 – Redéfinir la victoire
Il est ainsi possible d’étendre la réussite à des critères autres que ceux purement financiers, en prenant en compte sur le long terme les apports sociétaux et environnementaux. Pourquoi la réussite du changement se chiffrerait-elle uniquement en euros?
Une démarche RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) permet de mieux cerner ce que sont les critères de notations de la victoire. Elle incite à ajouter des critères d’évaluation élargis pour que les autres aspects (environnementaux et sociétaux) pèsent dans la balance économique.
8 – Provoquer une adhésion élargie
Il faut pouvoir créer des ambassadeurs du concept ! L’objectif est de contaminer positivement ceux qui nous entourent…
Le fait de profiter des expériences mutualisées peut générer une inspiration à effet « boule de neige ».
9 – Devenir la référence de demain
Une adhésion massive est espérée pour que cette façon de penser soit intégrée dans une vision globale.
10 – Engager les jeunes du monde entier
Les jeunes seront les principaux intéressés pour que demain la situation évolue vers le mieux.
Les intégrer dans l’action est donc une opportunité de réussite à saisir.
Discours d’Emmanuel Faber, PDG actuel de Danone, aux nouveaux diplômés d’HEC
En bref
Le comportement responsable n’est pas centré sur une attitude individuelle du leader. Leader et manager vont de pair pour que, sur l’individu se porte une mouvance engageante.
Evidemment, la liste proposée n’est pas exhaustive. Cependant, être leader du changement implique d’être actif, communicatif et incitatif. Autre référence cinématographique? « Un seul grain de riz peut faire basculer la balance »… Mulan (de Walt Disney).
Pensez-vous qu’en écrivant cet article, nous tentons nous-mêmes d’accomplir une part de cette mission ambitieuse ? Si vous l’avez lu, c’est que nous avons déjà atteint notre objectif : celui de rassembler et de donner des clefs pour que le monde aille mieux!